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La fin des « correctifs académiques »
En décembre, alors qu’il était encore ministre de l’Éducation nationale, ce dernier avait annoncé dans le cadre de son « choc des savoirs » la fin des « correctifs académiques », consistant à remonter artificiellement les notes de l’examen pour tous les élèves d’une académie, rappelle « Le Parisien ». « Ce sont désormais les notes que vous attribuez, et elles seules, qui détermineront l’obtention [des examens] par nos élèves », écrivait le ministre dans une lettre adressée aux enseignants.
« On en sentira les effets dès cette session. On sait qu’on aura des taux de réussite à ces examens (bac et brevet des collèges) en baisse. Il est important de faire cette transparence pour progresser », expliquait encore le Premier ministre, en mars, lors d’un déplacement dans un collège en Eure-et-Loir.
Des notes gonflées pendant le Covid
Pourtant, ce dispositif, qui a pu exister pendant une époque, ne serait plus d’actualité aujourd’hui, en tout cas pour le bac, mais seulement pour le brevet, selon Edouard Geffray, le directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco). Ce dernier expliquait en décembre auprès de l’Etudiant : « Cela a existé pendant une époque pour le bac, mais depuis la dernière réforme, ce n’est plus vraiment le cas. » Contacté à nouveau par « Le Parisien », il précise que ce gonflage des notes a pu exister, dans le cadre du bac, « par discipline et non pas pour les moyennes générales obtenues par les candidats ».
Toujours auprès de nos confrères, Claire Guéville, professeure d’histoire-géographie et référente lycée pour le syndicat Snes-FSU, affirme, elle, que ces correctifs n’ont jamais existé pour le bac. Selon elle en revanche, lors de la période Covid, des notes ont été remontées dans les épreuves de spécialité « de manière totalement sauvage » (de deux points, voire de six points). Une pratique non réglementaire selon elle qui n’a rien à voir avec des correctifs académiques et qui a déjà fait l’objet d’un recadrage du ministère de l’Éducation.
Quel impact sur le taux de réussite ? Quid de l’harmonisation ?
Conclusion : le taux de réussite au bac ne devrait donc pas dégringoler cette année. Le changement sera toutefois notable pour le brevet, où ces correctifs académiques étaient bien appliqués.
Rien ne change en revanche concernant les procédures d’entente et d’harmonisation des notes entre correcteurs et examinateurs qui permettent par exemple d’ajuster à la marge la note d’un élève qui serait proche de la moyenne ou d’une mention.
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